Aujourd’hui, avec plus de 2 millions d’applications sur l’App Store et presque 4 millions sur Google Play (source Wikipédia), la concurrence est rude. Une application lente, instable ou mal pensée sera rapidement désinstallée, quel que soit son objectif initial. Et c’est encore plus vrai en 2025, où les utilisateurs sont habitués à des standards de qualité toujours plus élevés.
Alors, comment s’assurer qu’une app est vraiment prête avant sa mise en production ? Voici les 5 piliers techniques qu’Apptitude utilise systématiquement pour valider un projet mobile. Voici nos 5 étapes :
- Fonctionnalités : sont-elles bien développées et conformes aux spécifications ?
- Expérience utilisateur (UX) : l’utilisabilité est-elle fluide et cohérente ?
- Performance : l’application reste-t-elle stable en toutes conditions ?
- Compatibilité : fonctionne-t-elle sur tous les téléphones ciblés ?
- Sécurité : les données utilisateur sont-elles protégées ?
1. Fonctionnalités : sont-elles bien développées et conformes aux spécifications ?
La première exigence est évidente : les fonctionnalités demandées doivent être présentes et opérationnelles. On doit s’assurer que chaque interaction, chaque donnée et chaque scénario d’usage soient conformes à ce qui a été défini avec le client.
Cela implique une série de tests pour s’assurer que ces fonctionnalités sont bien présentes et se comportent comme attendues, incluant entre autres les boutons, la navigation, l’affichage des données et leurs entrées. On identifie également les éventuels bugs : crashs, affichages incorrects, mauvais comportements de navigation, etc. Plusieurs types de tests sont utilisés pour valider les fonctionnalités.
Tests unitaires (au niveau applicatif)
Les tests unitaires permettent de valider que les composants élémentaires de l’application fonctionnent comme prévu, indépendamment les uns des autres. Ils sont exécutés automatiquement à chaque compilation et garantissent que les actions atomiques de base, comme le remplissage d’un champ ou l’exécution d’une règle métier simple, ne sont pas altérées par des changements de code.
Cette pratique est facilement automatisable et généralement incluse dans le coût de développement. Dans certains contextes, l’architecture du projet peut même être configurée pour bloquer toute intégration de code ne disposant pas d’un test unitaire associé.
Exemples de tests unitaires :
- Vérifier qu’un champ texte peut bien être rempli avec une chaîne de caractères.
- S’assurer qu’un champ mot de passe accepte les caractères alphanumériques et spéciaux.
- Confirmer qu’une règle de calcul renvoie le bon résultat selon les valeurs en entrée.
Cette première couche de validation réduit fortement les risques de régressions et facilite l’évolution du code dans le temps.
Tests fonctionnels (ou black-box testing)
Les tests fonctionnels consistent à valider que l’application se comporte conformément aux spécifications fonctionnelles et techniques, en simulant une utilisation réelle, comme le ferait un utilisateur final.
Il ne s’agit plus ici de tester les composants isolément, mais bien de vérifier que les scénarios d’usage complets fonctionnent comme attendu. Par exemple :
- Puis-je me connecter avec mon identifiant et mon mot de passe ?
- Est-ce que la recherche fonctionne correctement ?
- Puis-je modifier une information dans mon profil utilisateur et voir les changements appliqués immédiatement ?
Ce type de test permet de s’assurer que l’ensemble des fonctionnalités développées correspondent aux attentes exprimées par le client dans le cahier des charges.
Les tests fonctionnels représentent souvent la plus grande part du travail de validation manuelle, effectuée de manière itérative tout au long du cycle de développement. Ils permettent d’identifier des écarts entre la solution implémentée et l’expérience utilisateur attendue.
Tests end-to-end
Les tests end-to-end visent à vérifier que l’ensemble du parcours utilisateur fonctionne correctement, y compris lorsqu’il implique des services externes. Il ne s’agit plus uniquement de tester l’application en elle-même, mais bien de s’assurer que tous les systèmes interconnectés échangent les bonnes données dans les bonnes conditions.
Par exemple :
- Si l’application communique avec une solution de paiement ou un système de gestion de comptes, on vérifie que les données transmises sont correctes, et que les réponses retournées sont bien interprétées.
- Il est possible de simuler une perte de connexion et de s’assurer que la transaction sera correctement générée lors de la récupération du signal.
- Dans le cas d’achats in-app (abonnements, paiements ponctuels), les écosystèmes iOS et Android mettent à disposition des environnements de test appelés sandbox. Ces environnements permettent de simuler différents scénarios : paiement réussi, paiement refusé, perte de connexion, ou encore annulation par l’utilisateur.
L’objectif est de tester les parcours critiques dans des conditions proches du réel, en anticipant les cas limites et les aléas réseau, afin de garantir la stabilité de l’application avant sa mise à disposition du public.
User Acceptance Testing (UAT)
Ces tests peuvent aussi être conduits côté client, parfois avec leurs propres utilisateurs, pour valider que le produit final correspond bien à ses attentes métier. Ce sont les derniers tests avant la mise en production : ils permettent de valider que l’application répond aux besoins exprimés et qu’elle est prête à être publiée.
2. Expérience utilisateur (UX) : l’utilisabilité est-elle fluide et cohérente ?
Une bonne app ne demande pas de mode d’emploi. Son usage doit être évident, intuitif et facile, indépendamment de la taille de l’écran et du mobile. Différentes techniques sont utilisées pour vérifier que l’utilisateur comprend facilement l’utilisation de l’application.
Validation de l’ergonomie lors de la phase de conception
Cette phase intervient tôt dès les premiers prototypes. Elle permet de confronter les hypothèses de design avec de vrais utilisateurs via des tests UX, des scénarios de navigation ou des interviews rapides.
Validation en phase de développement
On vérifie ensuite que l’implémentation respecte fidèlement les maquettes. Placement des éléments, tailles, couleurs, comportements d’interaction… c’est littéralement un jeu des 7 erreurs comparé au livrable design.
Chez Apptitude, cette validation passe aussi par des revues croisées entre devs et designers pour éviter les dérives UI.
3. Performance : l’application reste-t-elle stable en toutes conditions ?
Ce n’est pas parce qu’une app tourne parfaitement sur un iPhone dernier cri qu’elle fonctionnera aussi bien sur un smartphone Android d’entrée de gamme.
Tests de charge et d’usage intensif
On vérifie si l’app résiste à une forte sollicitation : nombreux scrolls, lecture vidéo, multitâche, etc. On surveille la consommation de mémoire, batterie, CPU, pour éviter les crashs et ralentissements.
Exemple concret : Pour une app de formation sur les troubles oculaires, nous avons simulé une forte utilisation du flux vidéo pour s’assurer qu’aucun crash ne survenait, même avec peu de mémoire disponible.
Tests en conditions dégradées
- Connexion intermittente ou lente
- Batterie faible
- Mémoire saturée
- Appel téléphonique en plein scénario
- Appareil Bluetooth connecté/déconnecté
4. Compatibilité : fonctionne-t-elle sur tous les téléphones ciblés ?
Le parc mobile est particulièrement hétérogène. Il est donc indispensable de veiller à ce que l’application adopte un comportement cohérent, ou du moins très proche, quel que soit le modèle de téléphone utilisé. Et ce, malgré des caractéristiques parfois radicalement différentes d’un appareil à l’autre:
- Système d’exploitation (version OS & Android)
- Tailles et résolutions d’écran
- Capacités matérielles
- Comportements propres aux fabricants (Samsung, Xiaomi, etc.)
Tests sur simulateurs + périphériques physiques
Même si les émulateurs sont utiles, certains bugs n’apparaissent que sur des appareils réels. C’est pourquoi nous utilisons un device lab en interne avec un panel de smartphones et tablettes pour tester les comportements réels. Il est également plus aisé de valider une connexion Bluetooth avec un périphérique externe.
Exemple : Sur le projet PuntPunt, nous avons testé la connectivité Bluetooth à des objets LBE en bougeant physiquement les appareils pour simuler des pertes de proximité.
Adapter la stratégie au marché cible
La région cible de déploiement de l’application est un facteur déterminant à prendre en compte. Par exemple, en Suisse, les utilisateurs iOS sont majoritaires, représentant environ 54 % du marché. En revanche, à l’échelle mondiale, la tendance s’inverse : Android domine largement avec près de 70 % des utilisateurs, contre environ 27 % sur iOS. Cette réalité influence les versions supportées et les budgets de validation.
Maintenabilité post-release
Chaque mise à jour iOS/Android implique des vérifications de compatibilité. Ce suivi est intégré dans notre offre de support post-livraison.
5. Sécurité : les données utilisateur sont-elles protégées ?
C’est un enjeu critique, d’autant plus que la réglementation (RGPD, nLPD, etc.) impose des garde-fous. Si des données de l’utilisateur sont manipulées ou stockées, il faut s’assurer qu’elles soient correctement encryptées, que les autorisations et les authentifications fonctionnent afin de garantir une protection des données de tout accès non autorisé.
Points clés à valider :
- Données encryptées localement ou à la volée
- Authentification et autorisation correctes
- Aucune donnée sensible accessible sans permission explicite
Exemple : Pour une app de formation médicale, nous avons vérifié que les demandes d’accès à la galerie de photos étaient bien affichées, et que l’utilisateur qui refuse ne pouvait ni enregistrer, ni contourner cette restriction. Aucune photo ne pouvait être enregistrée sur le téléphone et qu’une notification d’erreur était bien affichée.
Téléchargez notre checklist !
En conclusion : la qualité, c’est avant tout de la rigueur.
Créer une app mobile de qualité, ce n’est pas juste « tester vite fait ». C’est :
- Définir des scénarios réalistes
- Anticiper les conditions extrêmes
- Tester sur des appareils réels
- Impliquer l’utilisateur dans la boucle de validation
Chez Apptitude, cette rigueur est au cœur de notre méthode. C’est ce qui nous permet de livrer des applications durables, stables, et prêtes à grandir avec leurs utilisateurs, comme celles développées pour AudioVitality ou Sur Mesure.
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