Le jeudi 7 mars 2024, s’est déroulée la seconde édition des digitalks. Un événement organisé par Apptitude. L’événement a eu lieu à Lausanne, sur le site de Plateforme10.
Les données, ou data, seraient le pétrole du XXIe siècle. En avoir, feraient de nous les prochains Rockefeller. Mais est-ce si simple ? Car, comme pour le pétrole, il faut savoir extraire les données et les raffiner pour en tirer de la valeur. Finalement, toutes n’ont pas la même qualité.
Dans le monde de la data, les données textuelles venant du langage, présentent en nombre sur les forums, les réseaux sociaux, wikipédia, GitHub et autres, étaient vues comme trop déstructurées et sans valeur. Pourtant, OpenAI a utilisé ces données pour fabriquer son produit ChatGPT, valorisé aujourd’hui à 80 milliards.
Ainsi, comme pour le pétrole, il faut donc trouver le bon usage “aux données”. Pour réussir à les valoriser, il faut leur inventer un moteur. Les sujets, de leur collecte à leur utilisation en passant par leur protection, ont déjà suscité de nombreux débats dans les médias. Aujourd’hui, avec l’ajout de l’intelligence artificielle, on découvre également de nouvelles possibilités et opportunités.
Rien de tel que des exemples pour aborder la Big Data, sa valeur et son exploitation commerciale. La seconde édition des digitalks a été construite dans ce sens, avec une mise en lumière “des moteurs” créés par :
- Richard A. Frey, CEO de Inait
- Christine Chichester, Chapter Lead Data & ML Engineering and Modeling chez DSM-Firmenich
- Pierre Metrailler, CEO de SpotMe
Car comme vous le savez, en Suisse, nous n’avons pas de pétrole. Mais on a des données !
Les digitalks ont pour but de réunir l’entrepreneuriat, le design et l’ingénierie. Trois intervenants se succèdent sur scène pour partager leurs expériences, leurs succès et leurs défis autour d’une thématique commune. L’objectif est de présenter des cas concrets et pratiques, en évitant toute approche promotionnelle.
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Au sein d’INAIT, représenté par son CEO Richard A. Frey, l’objectif est de développer une intelligence artificielle fiable, bénéfique pour la société et l’environnement.
Richard Frey a souligné la nécessité de ne pas surestimer certaines technologies d’intelligence artificielle actuelles, les qualifiant même « d’intelligence surtout artificielle ».
Il a ensuite illustré son propos avec un exemple dans le domaine de l’horlogerie. Il nous a démontré comment l’IA peut assister les experts humains dans le tri de pièces, ne laissant finalement que les quelques pièces problématiques au jugement expert de l’œil humain. Il a ensuite présenté une solution qui utilise les données pour évaluer efficacement les dommages sur les voitures accidentées, automatisant ainsi ce processus. Un avantage de l’automatisation serait de ne pas louper les petites broutilles en voulant trop se concentrer sur les grandes
Christine Chichester, Chapter Lead Data & ML Engineering and Modeling chez DSM-Firmenich, a souligné l’importance des données accumulées au fil des années dans son entreprise.
Les laisser dormir aurait été une solution. Mais au lieu de cela, Christine Chichester a expliqué comment ces données ont permis de révolutionner le métier de parfumeur : en développant une IA. Le processus de création d’une première base de parfum, qui prenait autrefois jusqu’à six mois, peut désormais être réalisé en quelques minutes. Est-ce que cela met en danger le métier de parfumeur ? Pas vraiment selon son expérience et l’avis de ses collègues. L’IA n’ayant pas d’odorat, le nez du parfumeur reste et restera la touche finale de toute création. Elle a également évoqué, de manière plus large, les avantages et les questions soulevées par l’utilisation de l’IA dans les métiers créatifs, notamment dans le domaine de l’art. Notons néanmoins leur surprise totale lorsque l’IA leur a proposé un parfum à base de 4 composants, sachant que la plupart des recettes actuelles contiennent une moyenne de 50 composants. Le résultat n’était pas si “à côté” et prouve que l’IA permet d’innover. Cela pose également des questions sur nos méthodes de travail et l’héritage des “bonnes pratiques”.
Pierre Metrailler, CEO de SpotMe, a abordé la question de la réussite d’un événement. Comment effectuer une évaluation concrète, et si possible en direct ?
Pierre Metrailler a souligné l’importance de créer et de mesurer l’engagement de l’audience d’un événement. La solution proposée par SpotMe permet aux organisateurs d’analyser en temps réel les performances de leur événement et de prendre des décisions stratégiques basées sur des données tangibles. Cette approche digitale permet de transformer les interactions des participants en informations exploitables, allant au-delà des simples retours subjectifs. Cela devient possible en mettant en place des stratégies conscientes et des interactions mesurables et mesurées. Plus important encore, cette approche permettrait de modifier le comportement d’un client et faciliterait le travail de démarchage commercial dans un laps de temps donné, suivant l’événement.
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